Le Laboratoire de Météorologie Dynamique, ou le deep learning du climat

Prenez 479 ballons-sondes, 120 chercheurs, les équations de Navier & Stokes, un Lidar et quelques Petaflops, et vous n’aurez qu’un avant-goût des talents du Laboratoire de Météorologie Dynamique, dont une bonne moitié se cache dans d’humbles bureaux de l’aile 5 à Palaiseau. C’est pourtant ce labo, au nom un peu « vintage », qui avec celui de Météo-France, alimente périodiquement les scénarii du GIEC sur les changements climatiques, et que Riwal Plougonven (95), a fait découvrir au groupe X-Recherche.

Au départ, en 1968, les campagnes de ballons-sondes atmosphériques, qui fournissent vers 1980 les données du premier modèle général de circulation atmosphérique, le LMDZ, pièce maîtresse du modèle climatique global de l’IPSL. Comme tous les modèles climatiques, il procède par discrétisation et simulation numérique, ce qui pour des scénarii sur cent ans, mobilise les plus grosses machines du marché. D’année en année, il se perfectionne : l’atmosphère, puis la surface terrestre, l’océan et la cryosphère, les aérosols, le cycle du carbone, la végétation, la chimie atmosphérique, et bientôt les nuages.

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Actuellement, la modélisation colle bien à ce que l’on sait de l’histoire des climats, et le consensus s’est fait sur la tendance générale : réchauffement global, amplification aux pôles, pluviométrie accrue aux hautes latitudes et dans le Pacifique ouest, fonte de la cryosphère. Les modèles actuels divergent, notamment pour l’Afrique de l’Ouest et le sud de l’Europe, l’Antarctique. Trois domaines résistent encore à la modélisation : les facteurs économiques, les nuages, la circulation thermo-haline.

Les mesures atmosphériques se perfectionnent avec la télédétection du Lidar du SIRTA: un magnifique rayon vert pointant à 30km d’altitude. Si l’on ajoute les campagnes en préparation Stratéole2 de ballons stratosphériques, pour la définition de futures missions spatiales, on voit que le cycle vertueux observation-théorie-modèles-simulation n’est pas près de se tarir.

Le LMD étend maintenant ses modélisations aux atmosphères des planètes et exo-planètes, aussi bien qu’aux systèmes régionaux et locaux (Méditerranée, cyclones etc). Le projet TrendX élargit le puzzle des connaissances et recherches aux domaines sociétaux.

Instruments innovants, modélisation, algorithmique, bases de données, optimisation numérique : le LMD progresse imperturbablement ; il fait entendre sa voix bien au-delà de l’Ecole, au niveau européen et international. Les pieds sur terre, toujours pionnier, il développe des partenariats industriels avec une dizaine de grands groupes, accompagne des start-ups, et est consulté par les plus hautes instances. Alors, comme le dit avec malice son directeur Philippe Drobinski (D98): pourquoi céderait-il à la mode et changerait-il de nom ?


La tournée des grands labos se poursuit avec Nanomax le 25 septembre 2018 17h à Palaiseau. Ce microscope électronique en transmission à ultra-haute résolution apporte la matière atome par atome, et permet de voir, comprendre et maîtriser la croissance des nano-objets (semi-conducteurs, nanotubes..). Splendide et unique au monde ! Inscriptions sur http://www.polytechnique.net/x-recherche/events.

Apollon, un tsunami de photons

10 Petawatts, cela vous parle ? 7000 fois la puissance installée d’EDF, ou le flux de chaleur transporté par le Gulfstream. Heureusement qu’à l’Orme des Merisiers les tirs d’Apollon ne dureront que 15 femtosecondes, ce qui permet d’accepter l’idée qu’un tel déferlement, record mondial, peut être produit avec une machine de 150 Watts.

Visitons ensemble, ce labo niché dans l’ancien bunker de l’ALS de Saclay. A l’invitation du groupe X-Recherche, suivons François Amiranoff (74), directeur du projet Apollon. Descendons de 10m, mettons blouses, sur-chausses et charlottes. Sous nos pieds, un dalle de 2m d’épaisseur à l’épreuve de toutes vibrations ; tout autour, des murs de 4,80m pour absorber les neutrons fugueurs, et au centre, une salle de 700 m2. Au départ, un petit cristal que l’on excite, émet un éclair cohérent de 20 Fs dans une longueur d’onde entre 0,6 et 1 μ, qui est étiré 10000 fois, dans un faisceau de 10cm de diamètre. L’éclair étiré est ensuite amplifié par un grand monocristal Titane-saphir, d’environ 20cm de diamètre, réémettant dans le vert à 0,3 μ. Trois étages d’amplification, sous vide, permettent d’obtenir une puissance de 300 joules. Le rayon laser, de 30cm de diamètre, est enfin comprimé en longueur à 15μ portant la puissance finale à 10PW. Il sera ensuite séparé, pour les besoins des différentes expériences en 4 faisceaux : 10PW, 1PW et 10MW, et un faisceau sonde.

A quoi sert une telle puissance? Dans la salle « grandes focales », le rayon sera utilisé comme accélérateur de particules (ions, électrons..), 10 fois plus rapide que les accélérateurs linéaires, pour accéder à des champs ultra forts, domaine de l’électrodynamique quantique. Les applications attendues : étude des plasmas, simulation de phénomènes astrophysiques, traitement des déchets nucléaires, imagerie médicale, traitement des tumeurs… Dans la salle « courtes focales », les tirs iront bombarder des cibles solides et générer des faisceaux de protons, d’électrons, d’ions et de rayons X. De quoi réviser nos idées sur le comportement de la matière en régime ultra-relativiste.

Apollon est un peu un symbole des synergies de Paris-Saclay : 11 labos y concourent, dont l’Ecole Polytechnique, le CNRS, le CEA. 50 M€, ce n’est pas bien cher quand des labos du monde entier espèrent, en 2018, y repousser les limites de la physique fondamentale.

La visite d’Apollon était la première d’un cycle de visites de labos destinées à faire connaître à l’ensemble de la Communauté Polytechnicienne, les travaux et les trajectoires de chercheurs, de formation ingénieur ou doctorants. La prochaine sera celle du Laboratoire de Meteorologie Dynamique, sous la conduite de Riwal Plougonven (X 95), le 20 mars 2018. Inscriptions sur http://www.polytechnique.net/x-recherche/events. A la clé, une démo du Lidar de télédétection atmosphérique.

Faites la tournée des grands labos

Le groupe X-Recherche, lance un cycle de visites-conférences avec les grands laboratoires de recherche polytechniciens : visites, conférences, échanges avec les chercheurs et dirigeants.

Pour sa première étape le 28 novembre 2017, le groupe a choisi Apollon, l’outil principal du CILEX, le faisceau laser ultra-intense de 10 PW, actuellement en phase d’achèvement, qui ouvrira de nouveaux champs de recherche : accélération d’électrons et d’ions, sources X et γ, physique à champ fort. Rencontre avec François Amiranoff (74), directeur du LULI.

La seconde étape prévue en janvier 2018, mènera au Laboratoire de Météorologie Dynamique, pour échanger sur les simulations météo et climatiques, et assister à une démonstration du Lidar cohérent à absorption différentielle permettant de mesurer des profils de concentration du CO2 par télédétection. Rencontre prévue avec Riwal Plougonven (95), directeur adjoint.

… et ce n’est qu’un début !



Venez à la rencontre d’équipes et d’équipements d’exception.

Inscriptions : http://www.polytechnique.net/x-recherche/events Ou xrecherche@gmail.com

La biologie au service des sciences de l'espace : quand le chimiste et le biologiste se marient pour explorer la vie

X-Recherche vous propose une conférence ayant pour thématique l’exobiologie le 1er juin 2016 à 18h30 en amphithéâtre Pierre Curie à l’École Polytechnique (Palaiseau). Explorant la vie dans l’univers, l'exobiologie est une nouvelle discipline, multidisciplinaire puisqu'à l'intersection de la physique, de la chimie, des sciences de l'espace (astronomie, astrophysique...) et des sciences de la vie. Dans les prochaines décennies, la recherche en biologie orientée « sciences de l'espace » va solliciter un nombre croissant de chercheurs et d'ingénieurs. Au-delà de son objet d'étude (en soi passionnant), quels sont ses projets, en quoi risquent-ils de bouleverser notre compréhension du vivant et les développements de demain ? X-Recherche propose d'explorer les évolutions possibles à travers l’intervention de spécialistes du domaine :

  • Astrochimie et abiogenèse : l'émergence de la vie est-elle un problème scientifique ? Par Louis d’Hendecourt (IAS-CNRS/Paris Saclay)
  • La construction de tissus et d’organes au secours des explorateurs de l’espace ? Par Dominique Franco (APHP-Institut Pasteur)
  • Le vieillissement vasculaire prématuré, lors de l'exploration spatiale. Par Pierre Boutouyrie (APHP-Paris 5/Paris3-INSERM)

Cette table ronde sera présentée et modérée par Daniel-Philippe de Sudres, membre d'X-Recherche.

Les intervenants


Astrochimie et abiogenèse : l'émergence de la vie est elle un problème scientifique ? par le Dr. Louis d'Hendecourt

L'exposé portera sur l'abiogenèse (l'origine moléculaire de la vie – le mot « vie » devant ici être pris dans une acception non stricto sensu biologique). Son travail de recherche vise à comprendre comment des systèmes chimiques sont capables, dans un environnement donné, de mener à une forme d'auto-organisation, depuis les problèmes de chiralité moléculaire étudiés sur une base expérimentale (génération d'excès énantiomériques, scénario astrophysique).

Louis d'Hendecourt, chercheur en astrophysique, directeur de recherche à l'Institut d'astrophysique spatiale d'Orsay, explore l'évolution photochimique et thermochimique des glaces en essayant de maîtriser la chaîne de cette évolution (observations, reproduction en laboratoire, naissance de la matière organique). Ces simulations le mènent à des molécules que certains considèrent comme pré-biotiques (aminoacides et sucres) dont il cherche, notamment, à évaluer le potentiel prébiotique ;

La construction de tissus et d’organes au secours des explorateurs de l’espace ? par le Pr. Dominique Franco

Les explorateurs de l’espace amenés à passer de très longues années loin de la Terre et des structures médicales hyper-développées, auront intérêt à développer des solutions alternatives permettant de faciliter la cicatrisation des plaies et fractures, de renforcer par des procédés simples et peu invasifs le fonctionnement de certains organes, et de disposer d’assistances extracorporelles externes pour un certain nombre de défaillances organiques.

Dominique Franco, chirurgien, responsable du programme interdisciplinaire CellSpace, met en place en France les laboratoires académiques et industriels dédiés à la construction de tissus et d’organes à partir de différents types de cellules souches, de matrices et de scaffolds (protéines transductrices d'échafaudage), et de bio-impression. Ces travaux visent à fabriquer des organoïdes ou des organ on chip pour la recherche et l’assistance clinique, et des fragments de tissus, ou des organes complets pour la transplantation.

Le vieillissement vasculaire prématuré, lors de l'exploration spatiale par le Pr. Pierre Boutouyrie

L'exposé portera sur le vieillissement vasculaire prématuré en lien avec l'exploration spatiale, depuis la valeur prédictive de la rigidité artérielle pour la mortalité cardiovasculaire, jusqu'à l’ensemble des thèmes incluant EVA, hypertension artérielle, remodelage et rigidité artérielle.

Pierre Boutouyrie, cardiologue spécialiste de l’hypertension artérielle (Hôpital universitaire européen Georges-Pompidou), professeur de pharmacologie à l’Université Paris Descartes, Sorbonne Paris-Cité, co-responsable de l’équipe INSERM U970 eq7 « physiologie, pharmacologie et imagerie des grosses artères, à l’origine, avec les membres de son équipe, du concept de vieillissement vasculaire accéléré (Early Vascular Aging – EVA).

Médecines de demain : à quoi ressembleront-elles ?

X-Recherche vous propose une conférence sur les médecines de demain le mardi 10 février 2015 à 18h30 en amphi Pierre Curie à l’Ecole Polytechnique (Palaiseau).

Présentation

Les avancées du savoir, les développements technologiques, particulièrement informatiques, l'évolution des modes de vie et des organisations, les contraintes économiques et politiques vont fortement impacter les pratiques médicales de demain, tant pour la prise en charge des maladies actuelles que pour celle des maladies émergentes. X-Recherche propose d'explorer les évolutions possibles à travers 5 interventions de spécialistes du domaine :

  • Comment la génétique va faire évoluer la médecine demain : mythes et réalités ? Par Ségolène Aymé, directrice de recherche à l'INSERM.
  • Lutter contre les infections résistantes aux antibiotiques associe étroitement santé publique, recherche biomédicale et secteur privé. Par Brigitte Gicquel, directrice d'équipe à l'Institut Pasteur de Paris et Shanghai.
  • Les médicaments anti-infectieux, quel progrès ! Mais quel problème ! Par Laurent Gutmann, professeur de microbiologie, Chef de service à l'hôpital Européen Georges Pompidou.
  • Des gestes médico-chirurgicaux assistés par ordinateur à la conception de robots médicaux implantables autonomes. Par Philippe Cinquin, professeur d’informatique médicale à l’université Joseph Fourier et praticien hospitalier au CHU de Grenoble.
  • De la chirurgie ouverte à la chirurgie mini-invasive robotisée: rôle de la technologie dans l'évolution de la chirurgie. Par Laurent Salomon, professeur des Universités - Praticien Hospitalier dans le service d'Urologie au CHU Henri Mondor.

Cette table ronde sera présentée et modérée par Daniel-Philippe de Sudres, membre d'X-Recherche.

Les intervenants


Comment la génétique va faire évoluer la médecine demain : mythes et réalités ? par Ségolène Aymé (INSERM)

La génétique est donnée comme une des disciplines introduisant une vraie révolution en médecine, celle qui devrait nous donner plus de contrôle sur notre destin. Il est vrai qu'elle est à l'origine d'une vraie explosion des connaissances et génère une quantité telle de données que nul au monde ne sait comment la gérer. Pourtant les usages pratiques dans le domaine de la médecine prédictive sont modestes aujourd'hui et ont toute chance de le rester pour des raisons qui seront présentées. En revanche d'autres usages en médecine voient le jour, dans le développement de nouvelles thérapies par exemple, à condition de remettre à sa place la génétique qui n'est qu'un des éléments du fonctionnement du vivant en systèmes complexes et interconnectés.

Ségolène Aymé, médecin généticienne et épidémiologiste de formation, est directrice de recherche émérite à l’INSERM. Elle est la créatrice d’ORPHANET (www.orphanet.fr) site de référence mondial dédié aux maladies rares et aux médicaments orphelins et est éditrice en chef de l’ « Orphanet Journal of Rare Diseases ». Elle préside le comité d’experts maladies rares de l’Union Européenne (EUCERD) ainsi que le « Topic Advisory Group » de l’OMS pour la révision de la Classification Internationale des Maladies dans le domaine des maladies rares. Par ailleurs elle coordonne le secrétariat scientifique de l’IRDiRC (International Rare Diseases Research Consortium).

Lutter contre les infections résistantes aux antibiotiques associe étroitement santé publique, recherche biomédicale et secteur privé. par Brigitte Gicquel (Institut Pasteur)

Cette communication portera sur l’évolution des bactéries responsables d’infections vers la résistance à de nombreux antibiotiques et la recherche de nouveaux traitements thérapeutiques pour des infections posant des problèmes majeurs de santé publique comme la tuberculose

Brigitte Gicquel est coordinatrice du projet européen NAREB Nanotherapeutics for Antibiotic Resistant Emerging Bacterial pathgens. Les deux équipes de recherche qu'elle dirige, l'une à l'institut Pasteur à Paris et l'autre à l'Institut Pasteur à Shanghai travaillent sur la résistance aux antibiotiques et à la recherche de nouvelles molécules thérapeutiques et voies d'administration.

Les médicaments anti-infectieux,  quel progrès ! mais quel problème ! par Laurent GUTMANN (hôpital Européen Georges Pompidou)

Les médicaments anti-infectieux associés aux mesures d'hygiène ont permis, en particulier dans les pays riches, de réduire de manière considérable la place des maladies infectieuses en terme de mortalité. Il n'en reste pas moins que les micro-organismes pathogènes sont des organismes vivants capables de se transformer et comme les humains de répondre à une attaque ciblée. Ceci conduit au paradigme suivant que les traitements anti-infectieux sont eux-mêmes la cause du problème qu'ils sont censés combattre. Il faut donc raisonner dans le temps en prenant en compte des problèmes de politique de santé, de politique industriel des médicaments et des relations internationales.

Laurent GUTMANN, Professeur de microbiologie, Chef de service à l'hôpital Européen Georges POMPIDOU. Chercheur au sein de l'équipe 12 UMR 872 sur la résistance aux antibiotiques, membre du conseil scientifique de l'Institut de Microbiologie et maladies infectieuses (IMI), membre du conseil d'organisation du joint programming initiative européen pour la résistance aux antibiotiques.

Des gestes médico-chirurgicaux assistés par ordinateur à la conception de robots médicaux implantables autonomes par Philippe Cinquin (TIMC-IMAG)

Sa communication portera sur la conception de systèmes, éventuellement robotisés et miniaturisés, permettant au chirurgien d’améliorer la qualité de ses interventions et de prolonger son action par des dispositifs implantables autonomes.

Philippe Cinquin est mathématicien, médecin, pionnier de l’informatique médicale, initiateur de la recherche sur les gestes médico-chirurgicaux assistés par ordinateur, directeur de laboratoire dans le domaine de l'ingénierie médicale et de la complexité, enseignant-chercheur et inventeur en matière de robotique médicale.

De la chirurgie ouverte à la chirurgie mini-invasive robotisée: rôle de la technologie dans l'évolution de la chirurgie. par Laurent Salomon (CHU Henri Mondor)

Depuis la fin du 20ème siècle l'apparition de la chirurgie mini-invasive, et depuis 15 ans, l'existence de la chirurgie robotisée ont permis des progrès chirurgicaux améliorant les suites opératoires tout en offrant au patient des conditions de sécurité équivalentes. Ces techniques permettent de réaliser les mêmes actes chirurgicaux mais avec des traumatismes moindres et moins de douleurs post opératoires pour le patient. La miniaturisation, la numérisation et l'informatisation vont continuer à apporter les outils permettant ces progrès chirurgicaux. Néanmoins, il reste toujours nécessaire d'évaluer ces nouvelles technologies avant d'affirmer qu'elles apportent un bénéfice au patient.

Laurent Salomon est professeur des Universités - Praticien Hospitalier dans le service d'Urologie de M. le Pr de la Taille au CHU Henri Mondor. Docteur en Sciences, il est fortement investi dans une activité de cancérologie urologique (en particulier dans le cancer de la prostate) et de transplantation rénale et pancréatique. Il a participé au développement de la chirurgie mini-invasive et fait parti des pionniers de la chirurgie robotique.

Open access, l'avenir de l'édition scientifique ?

X-Recherche vous propose une conférence sur l’open access le mercredi 15 octobre 2014 à 18h30 en amphi Gay Lussac à l’Ecole Polytechnique (Palaiseau).

Présentation

Le libre accès, ou open access, peut être défini par la mise à disposition de l'information scientifique à l'utilisateur final sans barrières financières, légales ou techniques. Le développement d'internet peut permettre son essor. Quels en sont les enjeux, pour les chercheurs, les éditeurs et les agences de financement ? Marie Farge (LMD) et Jean-Claude Guédon (Université de Montréal) viendront débattre sur le sujet.

Le libre accès, open access, peut être défini par la mise à disposition de l'information scientifique à l'utilisateur final sans barrières financières, légales ou techniques. Le développement d'internet peut permettre son essor, mais avec quel modèle économique ?

Le modèle actuel est basé sur l'accaparation par les maisons d'édition du produit de la recherche. Pourquoi ce modèle n'est-il plus tenable ? Quelle est la valeur juridique du copyright agreement ?

Les différentes parties prenantes (chercheurs, éditeurs, agences de financement) ont une responsabilité dans ce changement de paradigme, quels sont les enjeux pour les différents acteurs ? Quels sont les choix possibles de politique publique au niveau de la France et de l'Europe ?

Le développement des technologies de l'information a favorisé l'innovation et redéfini les règles du jeu dans plusieurs domaines, ce phénomène est aussi à l’œuvre dans le domaine de l'accès à la connaissance, et en particulier aux résultats et données de la recherche.

Les intervenants 

Marie Farge est directrice de recherche au CNRS. Elle fait partie de l'équipe Ondelette et turbulence au sein du LMD. Elle a été membre du comité d'éthique du CNRS entre 2007 et 2011, comité pour lequel elle a rédigé un avis sur la relation entre les chercheurs et les maisons d'édition scientifique. Marie Farge a aussi rédigé en 2012 une note à l'intention de madame Geneviève Fioraso, ministre de l'ESR à propos des publications en libre accès.

Jean-Claude Guédon est professeur à l'Université de Montréal, rattaché au département de littérature comparée. Membre de l'internet Society et de l'Association francophone des utilisateurs de logiciels libres, ses principaux champs d'intérêt portent sur la numérisation de la culture. Auteur de plusieurs concernant l'impact d'internet sur la société, il s'est également impliqué dans les questions de l'accès libre aux résultats de la recherche.

Le biomimétisme : la nature en copier-coller ?

Pour son premier événement de l’année 2014-2015, X-Recherche vous propose une conférence sur le biomimétisme le mardi 14 octobre 2014 à 18h30 en amphithéatre Monge à l’Ecole Polytechnique (Palaiseau).

Le biomimétisme consiste à observer et à reproduire artificiellement des propriétés essentielles (formes, matériaux, processus) d’un système vivant. Cette démarche, venue des Etats-Unis, est de plus en plus présente en France. En témoigne l'ouverture récente du premier centre européen d'excellence en biomimétisme à Senlis dans l'Oise, ou encore la mise en lumière de ce concept au service de la loi sur la biodiversité présentée en mars dernier. X-Recherche propose de creuser cette nouvelle tendance à travers trois interventions de spécialistes du domaine :

  • Matériaux biomimétiques...naturellement ! par Thibaud Coradin (Laboratoire de Chimie de la Matière Condensée de Paris)
  • Biomimétisme et Véhicule Décarboné : la conception bio-inspirée pour stimuler l’innovation par Camila Freitas Salgueiredo (Renault)
  • Biomimétisme : solutions inspirées du vivant pour répondre aux enjeux sociétaux par Kalina Raskin (CEEBIOS (Centre Européen d'Excellence en Biomimétisme)

Matériaux biomimétiques...naturellement ! par Thibaud Coradin (LCMCP)

Les approches biomimétiques s'inscrivent dans le contexte de la recherche de nouveaux objets ou procédés à la fois plus performants et plus respectueux de l'environnement. Face à la complexité des systèmes naturels, il est nécessaire de circonscrire la propriété que l'on souhaite mimer, puis de mettre en commun des expertises multidisciplinaires permettant l'élucidation des mécanismes biologiques et leur traduction en termes de physique, chimie et/ou ingénierie. Nous illustrerons ici les possibilités et limites de ces approches biomimétiques en science des matériaux, en nous appuyant en particulier sur nos travaux dans le domaine de la santé.

Thibaud Coradin, 44 ans, est directeur de recherche au CNRS. Chimiste de formation, il anime l'équipe "Matériaux et Biologie" au sein du Laboratoire de Chimie de la Matière Condensée de Paris (UMR 7574-CNRS-UPMC-Collège de France). Cette équipe regroupe chimistes et biologistes autour d'approches biomimétiques et bio-inspirées pour la mise au point de matériaux pour la santé et l'environnement.

Biomimétisme et Véhicule Décarboné : la conception bio-inspirée pour stimuler l’innovation par Camila Freitas Salgueiredo (Renault)

Plusieurs mesures ont été mises en place par l’industrie automobile pour réduire la dépendance aux carburants fossiles et diminuer l’empreinte environnementale des véhicules. Des innovations de rupture peuvent permettre de poursuivre cette tendance de réduction des émissions. Cette présentation montrera l’application de la bio-inspiration pour générer des concepts innovants pour le véhicule décarboné dans un projet en cours. Nous utilisons les connaissances sur les processus énergétiques de l’humain et des animaux pour en déduire des concepts applicables aux véhicules multi-sources d’énergie. Cette expérience met en évidence l’enrichissement mutuel des partenaires du projet obtenu grâce à la collaboration entre l’ingénierie et le vivant : les ingénieurs apprennent des connaissances apportées par les chercheurs du vivant et leur apportent des nouvelles perspectives sur leurs problématiques de recherche.

Camila Freitas Salgueiredo, 29 ans, est actuellement doctorante CIFRE chez Renault, au Laboratoire sur les interactions véhicules, infrastructures, conducteurs de l’Institut français des sciences et technologies des transports de l’aménagement et des réseaux (LIVIC-IFSTTAR) et à l’Institut des systèmes intelligents et de robotique  (UMR 7222 – CNRS-UPMC). Elle est ingénieur chimiste et procédés (Chimie ParisTech / Université de São Paulo-Brésil) de formation et possède un master en Transport et Développement Durable (Ponts ParisTech / Fondation Renault).

Biomimétisme : solutions inspirées du vivant pour répondre aux enjeux sociétaux par Kalina Raskin (CEEBIOS (Centre Européen d'Excellence en Biomimétisme))

Dans cet exposé nous verrons comment les stratégies adoptées par le vivant peuvent constituer un réservoir d'innovations pour répondre aux grands enjeux sociétaux : gestion de l'énergie et de l'eau, chimie durable, écologie industrielle ou encore agriculture écologiquement intensive. Nous présenterons quelques exemples de projets innovants ainsi qu'un aperçu du paysage national et européen du biomimétisme.

Ingénieur physico-chimiste ESPCI ParisTech et Docteur en biologie, Kalina Raskin promeut le biomimétisme pour l’innovation responsable à la fois au sein de l'agence Paris Région Entreprises et au CEEBIOS (centre européen d'excellence en biomimétisme de Senlis), dont elle est en charge du développement scientifique. Elle y tisse le réseau de compétences nationales et internationales, monte des projets de recherche transnationaux et met en place des outils d’accompagnement. Elle est également conseillère éditoriale « biomimétisme » pour la revue Techniques de l’Ingénieur. Kalina suit les travaux de normalisation ISO sur le biomimétisme. Elle est administratrice de l'association Biomimicry Europa. Kalina vient de rejoindre le groupe d'experts "Nature Based Solutions" à la commission européenne.

La réalité augmentée par les biotechnologies : effets, conséquences et résultats sur notre conscience et sur notre liberté

- quelques propositions de solutions

date & lieu : jeudi 30 janvier 2014, 18H30 - Amphithéâtre Pierre Faurre, Ecole polytechnique

Face au tout technologique qui promet de nous « augmenter » d'implants et de molécules cognitives et motriperceptives (biotechnologies qui vont inonder le marché, augmentant notre attention, notre mémoire, notre tonus...) risquant de réduire intimement notre liberté, ce colloque se propose de, via des voies complémentaires issues des sciences naturelles et des sciences sociales, nous entraider pour améliorer l'accroissement de notre conscience des autres, du vivant, de nous-mêmes, de nos descendants... laquelle conscience est garante de liberté.

En effet dans l'optique d'une augmentation – voire d'une amélioration – cognitive de l’être humain par les biotechnologies, quels sont les risques inhérents à de tels développements technologiques et existe-t-il des voies porteuses de conscience permettant de s’en affranchir et de conserver notre liberté ?

Lieu : École Polytechnique - Palaiseau, amphithéâtre Pierre Faurre. A 30 minutes de Châtelet sur le RER B, direction « Saint-Rémy », gare de Massy-Palaiseau, Puis prendre le bus TransEssone 91.06 (B,C) ou 91.10 et descendre à l’arrêt Lozère. Plus d’informations ici.

Programme

Présentation du colloque - par Daniel-Philippe de Sudres.

Exposés (chaque communication sera suivie d’un débat de quelques minutes entre l'orateur et le public) :

Interroger le rapport des habitants à leurs (mi)lieux de vie : vers des modes d’habiter soutenables ou conscients  Mme. Nicole Mathieu, directrice de recherche émérite en géographie, urbanisme et sociologie de l'habitat. Sa communication portera sur le « mode d'habiter » : un concept qui couvre toutes les échelles de notre rapport aux lieux (de notre « chez soi » à notre système solaire et, in fine, à la conscience d'habiter notre vie).

Revisiter la question de l’inné et de l’acquis Mme. Sandra Duharcourt, chercheure et responsable d'équipe dans le domaine « Régulation épigénétique du génome ». Sa communication portera sur les déterminants de l’identité à l’échelle cellulaire et moléculaire : comment des découvertes récentes ont remis en question certains dogmes fondamentaux de la biologie.

Le numérique : du simple changement d'usages au bouleversement cognitif  Mr Julien Hering, docteur en neuroscience et président d'une société d'aide aux jeunes chercheurs. Sa communication portera sur « notre rapport au numérique », comment ses outils et usages modifient nos liens sociaux quotidiens jusqu'à transformer profondément nos modalités de travail, avec un focus particulier sur le métier de chercheur.

Neuroconnectique : se connecter à nos neurones pour rester libre face aux molécules d'augmentation cognitive Mr Daniel-Philippe de Sudres, chercheur en connectique neuronale. Sa communication portera sur : la connectique neuronale, comme moyen de contrer l'effet liberticide des molécules d'augmentation cognitive

Grand débat général entre tous les orateurs et le public - modéré par Mr Marc Stéfanon, membre d'X-Recherche.

Conclusion du colloque - par Daniel-Philippe de Sudres.

Un robot qui apprend comme un enfant: vers la robotique développementale ?

date & lieu : jeudi 6 juin 2013, 18H30 - Amphithéâtre Pierre Faurre, Ecole polytechnique

La robotique est aujourd’hui en plein essor, pas uniquement dans le monde industriel mais également dans le milieu médical, au travail et dans notre quotidien à travers des robots de services capables d’interactions complexes, et capables de réaliser des tâches de plus en plus sophistiquées dans un environnement de moins en moins contraint. Néanmoins, de grands défis scientifiques sont encore à résoudre pour amener ces robots à apprendre de manière fluide et à interagir de manière appropriée avec les utilisateurs. Depuis plus de cinquante ans, de nombreuses approches ont été explorées pour résoudre ces défis. L’un des paradigmes les plus récents, la robotique développementale, propose de s’intéresser non pas à l’intelligence « adulte » d’un individu capable de résoudre a priori une large classe de problèmes, mais plutôt d’étudier la manière dont cette intelligence se constitue au cours du développement cognitif et sensorimoteur de l’individu. On ne cherche pas à reproduire un robot immédiatement intelligent, mais un robot qui va être capable d’apprendre, en partant au départ avec un nombre réduit de connaissances innées. Le robot apprend à modéliser son environnement, les objets qui l’entourent, son propre corps, il apprend des éléments de langage en partant du lexique jusqu’à la grammaire, tout cela en interaction forte à la fois avec le monde physique qui l’entoure mais également au travers d’interactions sociales avec les humains ou même d’autres robots. Le modèle qui préoccupe le chercheur en intelligence artificielle n’est plus le joueur d’échec, mais tout simplement le bébé et le jeune enfant, capable d’apprendre et de se développer cognitivement.

Cette série de conférences propose une exploration de ce domaine de recherche récent à travers trois approches de chercheurs qui feront part de leur expérience et des problèmes sur lesquels ils travaillent.

Jean-Christophe Baillie a débuté son activité de chercheur en robotique au sein du Sony Computer Science Lab de Paris, puis a fondé et dirigé le Laboratoire de Robotique Cognitive à l'ENSTA/ParisTech, où il a travaillé sur l'émergence du language chez les robots, tout en développant un ensemble de technologies logicielles pour la robotique. Ces technologies ont été le point de départ de la société Gostai, qu'il a fondé en 2006 et qui a rejoint en 2012 le groupe Aldebaran. Il dirige depuis les développements scientifiques en robotique développementale au sein du A-Lab d'Aldebaran. Il a reçu en 2007 le prix Pierre Faurre de la Fondation de l'Ecole Polytechnique, et le prix ACES Microsoft ICT en 2009.

Pierre-Yves Oudeyer est responsable de l’équipe INRIA FLOWERS. Auparavant, il a été chercheur pendant 8 ans au Sony Computer Science Laboratory à Paris. Il a étudié l’informatique à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon et a obtenu son doctorat en intelligence artificielle à l’Université Paris VI. Il s’intéresse à la robotique développementale et sociale, en particulier au développement sensorimoteur et à l’acquisition du langage chez les robots. Les mécanismes qu’il étudie sont fortement inspirés du développement de l’enfant, notamment: curiosité artificielle, maturation, rôle de la morphologie dans l’apprentissage moteur, interactions homme-robot permettant de réaliser l’attention partagée et apprentissage par imitation. Il a reçu plusieurs prix pour ses travaux, notamment le Prix Le Monde de la Recherche Universitaire, le prix ASTI 2005, et est lauréat d’une ERC Starting Grant depuis 2009. Il est éditeur de la IEEE CIS Newsletter on Autonomous Mental Development, et éditeur associé des journaux IEEE Transactions on Autonomous Mental Development, Frontiers in Neurorobotics, International Journal of Social Robotics. Web: http://www.pyoudeyer.com and https://flowers.inria.fr

David Filliat est diplomé de l'Ecole Polytechnique en 1997 et a obtenu un doctorat de l'Université Pierre et Marie Curie (Paris VI) sur la navigation bio-inspirée pour la robotique en 2001. Après 4 ans comme expert en robotique pour la Direction Générale pour l'Armement, il est désormais Professeur à l'Ecole Nationale Supérieure de Techniques Avancées ParisTech. Responsable de l'équipe de Robotique et Vision, ses principaux thèmes de recherche sont la perception, la navigation et l'apprentissage dans le cadre de l'approche développementale de la robotique. Web : http://www.ensta-paristech.fr/~filliat/

Conférence de gastronomie moléculaire

date & lieu : jeudi 21 mars 2013 à 18h30 en amphithéâtre Pierre Faure - Ecole polytechnique

Organisée en collaboration avec le binet Chat Noir, la conférence sera suivie d'un atelier (sur inscriptions).

Depuis 1988, la gastronomie moléculaire se développe dans les universités et les centres de recherche du monde entier. Cette discipline scientifique, à l'intersection de la chimie, de la physique et des sciences des aliments, a pour objectif de "lever un coin du grand voile", en partant de phénomènes longtemps négligés : ceux qui surviennent lors de la préparation culinaire et de la consommation des mets. Cette discipline a des applications, techniques et pédagogiques. Par exemple, la "cuisine moléculaire" est une forme de cuisine techniquement rénovée (nouveaux outils, nouvelles méthodes). Elle a été considérablement popularisée par des chefs comme Ferran Adria (Espagne), Heston Blumenthal (Angleterre) ou aujourd'hui (seulement) Thierry Marx (France). Pour autant, cette rénovation technique est dépassée par une nouvelle proposition d'application technique : la cuisine "note à note", qui vise la construction des mets à partir de composés purs ou de fractions inédites séparées des produits végétaux ou animaux. Cette cuisine note à note s'apparente à la musique électroacoustique, et l'on peut prévoir que les crises de l'eau, de l'énergie, et l'augmentation de la population humaine feront advenir rapidement cette cuisine note à note, qui commence à bien se développer, en raison de son intérêt artistique.

Hervé This, Chemist at INRA and Professor at AgroParisTech, is Director of the Molecular Gastronomy Group, in the Laboratory of Chemistry, AgroParisTech. After his degree from the Ecole Supérieure de Physique et de Chimie de Paris (ESPCI Paristech) and graduation in Literature (University Paris IV), he began his studies in the laboratory that he had at home, while he was pursuing a career in scientific publishing, first at Belin Publishing inc, then at Pour la Science, the French Edition of Scientific American. At the same time, he was collaborating to France Culture, and was Scientific Director of the scientific TV series Archimedes (Arte) and Pi=3.14 (France 5). He proposed a modernization of culinary activities (“Molecular Cuisine”) as early as 1980, and created the scientific discipline called Molecular Gastronomy in 1988, with Nicholas Kurti (1908-1998). After his PhD (1995) on La gastronomie moléculaire et physique, he was invited by Jean-Marie Lehn to conduct his studies at the Laboratoire de Chimie des Interactions Moléculaires, of the Collège de France. He moved to this lab full time in 2000, being appointed by INRA.

In April 2006, while he was moving to AgroParisTech, the French Academy of Sciences asked him to create Fondation Science & Culture Alimentaire, of which he was appointed the Scientific Director. Hervé This has been frequently requested by French Ministries to develop projects: new curricula for teaching culinary practices, new ways of teaching science in schools and in colleges, creating an Advanced Studies Institute for Gastronomy… Member of many committes, he runs monthly Seminars of molecular gastronomy and Courses on Molecular Gastronomy, delivering many lectures. He writes regular columns in journals, and he is the author of several books. Honorary member of various culinary Academies, Member of the Académie d’Agriculture de France; Member of the Académie de Stanislas; Member of the Royal Academy of Sciences, Arts and Letters of Belgium; Member of the European Academy of Science, Arts and Letters, he is the recipient of many awards such as the Franqui professorship (University of Liège), the Grand Prix des Sciences de l’Aliment by the International Association of Gastronomy. Hervé This is Officer in the Ordre des Arts et Lettres, Officer in the Ordre du Mérite Agricole, Officer in the Ordre des Palmes Académiques, and Knight in the Order of the Légion d’Honneur. Right now, he is actively involved in the promotion of Note by Note Cuisine, as the next big global culinary trend.

Conférence sur le transhumanisme

date & lieu : jeudi 31 janvier 2013 à 18h30 en amphithéâtre Becquerel - Ecole polytechnique

Contes et légendes du transhumanisme - Rémi Sussan

Le transhumanisme, moins qu'une philosophie ou un courant idéologique, s'apparente bien plus à une lame de fond culturelle, nourrie au lait de la science-fiction et abreuvée par les sources de la pop-culture et de la contre-culture. Par bien des aspects, le transhumanisme s'apparente à une mythologie, dont les racines peuvent remonter très loin, jusqu'aux gnostiques et hermétistes du premier siècle de notre ère.

Le premier homme qui vivra 1000 ans est il déjà né ? - Laurent Alexandre

L’histoire des progrès scientifiques depuis trois siècles est, fondamentalement, une affaire d’échelle : chaque saut technologique important a été la conséquence d’une capacité nouvelle à maîtriser la matière sur une dimension de plus en plus petite. La troisième révolution scientifique est basée sur les nanosciences qui permettent le contrôle de la matière à l’échelle moléculaire et atomique. Les Nanotechnologies, la Biologie, l’Informatique et les sciences Cognitives (intelligence artificielle et sciences du cerveau) progressent, en effet, mais elles vont surtout converger, en ce sens que les découvertes dans un domaine serviront aux recherches dans un autre. Cette synergie décuplera la puissance de la recherche et permettra des avancées spectaculaires. En quelques décennies, la Science-fiction d’aujourd’hui deviendra médecine-réalité. Grâce à ces révolutions concomitantes de la nanotechnologie et de la biologie, chaque élément de notre corps deviendra ainsi réparable, en partie ou en totalité, comme autant de pièces détachées. La connaissance des faiblesses génétiques de chaque individu conduira à une médecine personnalisée, puis à la « chirurgie des gènes ». Beaucoup de maladies pourront ainsi être éradiquées. Les deux autres révolutions, celles de l’informatique et des sciences cognitives produiront également des résultats spectaculaires. L’augmentation exponentielle des vitesses de calcul informatique et l’émergence de l’intelligence artificielle permettront notamment de développer des automates dont l’intelligence pourrait dépasser celle de l’Homme.

Les NBIC vont progressivement euthanasier la mort.

Les quatre composantes de la révolution NBIC se fertilisent mutuellement. La biologie, notamment la génétique, profite de l’explosion des capacités de calcul informatique et des nanotechnologies indispensables pour lire et modifier la molécule d’ADN. Les nanotechnologies bénéficient des progrès informatiques et des sciences cognitives, qui elles-mêmes se construisent avec l’aide des trois autres composantes… En effet, les sciences cognitives utiliseront la génétique, les biotechnologies et les nanotechnologies pour comprendre puis « augmenter » le cerveau et pour bâtir des formes de plus en plus sophistiquées d’intelligence artificielle, éventuellement directement branchées sur le cerveau biologique humain. La dimension révolutionnaire des technologies Nano tient au fait que la vie opère à l’échelle du nanomètre. Les composants moléculaires de nos cellules sont des machines nanométriques. Maitriser le nano-monde permettra de manipuler le vivant. Les progrès technologiques effacent rapidement la frontière entre la chimie et la biologie, entre la matière et la vie. A l’échelle du nanomonde, il n’y aucune différence entre une molécule chimique et une molécule « vivante ». La fusion de la biologie et des nano-technologies transforme le médecin en ingénieur du vivant et lui donnera décennie après décennie un pouvoir inouï sur notre nature biologique. Le bricolage du vivant semble sans limites. Intégrés par millions dans notre corps, des nanorobots nous informeront en temps réel d’un problème physique. Ils seront capables d’établir des diagnostics et d’intervenir. Ils circuleront dans le corps humain, nettoyant les artères et expulsant les déchets cellulaires. Plus spectaculaire encore, les neuro-nanotechnologies ont l’objectif de modifier le fonctionnement du cerveau au niveau des neurones. La loi de Moore est le réacteur nucléaire de toutes les nouvelles technologies. Elle devrait persister, grâce à de nouvelles techniques de gravure des circuits intégrés et l’optimisation de leur architecture, jusqu’en 2035 ou 2040. La puissance des circuits intégrés devrait donc être multipliée, à prix égal, par un million. Une médecine de combat utilisant toutes les armes NBIC pour entretenir l’usine de nos cellules est déjà sur les rails. A court terme, d’ici 2020, trois vagues technologiques vont affecter notre espérance de vie : l’hybridation croissante de notre corps avec des composants électroniques, la démocratisation de l’ingénierie cellulaire tissulaire dont la première étape est la démocratisation du décryptage de notre génome et sa réécriture enfin le développement de la nano médecine qui vise à manipuler à l’échelle du nanomètre nos constituants cellulaires. Le séquençage intégral de l’ADN permet l’analyse de la totalité des 3 milliards de signes des chromosomes de chaque individu. Il va permettre ainsi de déterminer notre propension à développer certaines maladies, et ouvrir la voie à une prévention ciblée et une meilleure utilisation des médicaments. C’est la fin annoncée d’une médecine de masse, pour aller vers une médecine « personnalisée ». La génomique devenant de plus en plus courante, abordable et utilisable, elle sera le réacteur nucléaire d’un système de santé moderne. Il s’agit d’un changement radical de paradigme pour l’organisation du système de santé.

Tranhumanistes contre Bio-conservateurs

Ce qui se passe au 21 ème siècle est en fait la fusion de la technologie et de la vie, qui est le projet transhumaniste :

  • d’abord, la technologie pénètre la vie grâce aux prothèses médicales et la bio-ingénierie;
  • puis, la technologie crée la vie artificielle. Les annonces fracassantes de Craig Venter – qui a produit la première cellule artificielle en 2010 -, témoignent du début de la course;
  • enfin, la technologie dépasse, voire remplace la vie. La montée en puissance de Google, embryon d’intelligence artificielle, prouve que cette étape n’est plus si loin.

Derrière la convergence NBIC, une philosophie de transformation radicale de l’Humanité – le Transhumanisme – rêve de changer l’Homme. Les potentialités technologiques sont illimitées : c’est le résultat de la confrontation entre bio-progressistes (les transhumanistes) et bio-conservateurs qui déterminera ce que nous deviendrons. Un véritable lobby bioprogressiste est déjà à l’œuvre, qui prône l’adoption enthousiaste de tous les progrès NBIC, quitte à changer l’humanité. Le lobby transhumaniste est particulièrement puissant sur les rives du Pacifique, de la Californie à la Chine et à la Corée du Sud, soit à proximité – et ce n’est pas un hasard – des industries NBIC. C’est là qu’émerge la nouvelle devise de notre siècle: la vie n’est qu’une nanomachine particulièrement sophistiquée! Des institutions comme la NASA, Arpanet, ou Google sont aux avant-gardes du combat transhumaniste. D’ailleurs, le pape du transhumanisme – Ray Kurzweil – vient d’être nommé Directeur du développement de Google ! A la suite de Craig Venter les tentations démiurgiques et prométhéennes des ingénieurs du vivant vont s’accroître. La vie, l’homme vont être perçus comme infiniment manipulables. Quelques voix timides ont demandé un moratoire sur les travaux de Venter, puis elles se sont tues. Il faut dire que le précédent moratoire sur les travaux génétiques, décidé à la conférence d’Asilomar en 1976 en Californie, n’a tenu que quelques semaines! Qui est aujourd’hui en mesure de poser des limites ?

Emotions & Machines - Olivier Nérot

"Le rire est le propre de l'homme", affirme-t-on pour conserver à la nature humaine quelque spécificité. Pourtant il existe des robots qui rient, incarnent la folie, exposent leur doute existentiel ou expriment une curiosité sans faille... certains créent déjà une relation de complicité avec leur spectateur, pouvant aller jusqu'à un fou rire partagé. Intelligence, autonomie, mémoire, désir, douleur, rêve, ou conscience sont aujourd'hui analysés, modélisés et simulés. Mais s'agit-il de simples simulations ?... Ou pouvons nous y voir les prémices d'une humanité artificielle, nous menant à une meilleure connaissance de nous-mêmes ? Nous répondrons à cette question selon deux axes : le sentiment est-il possible au coeur de la machine, par l'analyse des avancées en sciences cognitives ? Et quel sentiment peut exprimer une machine, en l'illustrant par plusieurs réalisations du domaine de l'art digital ? Ainsi, à la croisée des chemins entre art et science, sources d'inspiration et de connaissance, nous chercherons à cerner quel pourrait être ce propre de l'homme, face à des recherches scientifiques ou artistiques, et montrer que nos segmentations binaires entre naturel et artificiel, vivant ou non, conscient ou non, n'est peut être pas si claire que nous pouvons le penser, hormis pour nous rassurer sur notre propre place, et est en définitive bornée essentiellement par l'idée que l'on s'en fait.

Rémi Sussan est journaliste à Internetactu.net et auteur des "utopies posthumaines" (éditions omniscience), "Demain les mondes virtuels" (éditions FYP) et "Optimiser son cerveau" (éditions FYP).

Laurent Alexandre est Chirurgien-urologue et neurobiologiste de formation, Laurent Alexandre est également diplômé de Science Po, d’HEC et de l’ENA. Pionnier d’internet, ce coureur de marathon est le fondateur de Doctissimo.fr. Auteur en 2011 d’un essai intitulé « La mort de la mort », il s’intéresse aux bouleversements que va connaître l’humanité conjointement aux progrès de la science en biotechnologie. Il dirige aujourd'hui DNAVision qui est une société de séquençage de l'ADN

Olivier Nérot est ingénieur en traitement du signal et docteur en sciences cognitives. Il a proposé un 'modèle chaotique de mémoire par anticipation' en 1996. Voulant appliquer ce travail de recherche, il a rejoint plusieurs sociétés de R&D, pour ensuite mettre en application ces théories en créant une start-up, amoweba, en 2000. En 2005 il crée une société de conseil en innovation et prototypage informatique, formant les sociétés à "l'intelligence collective". En parallèle, en 2012, il a monté à Lyon la galerie H+, spécifiquement dédiée à l'art digital, où il présente des oeuvres technologiques changeant le rapport à la machine.

Conférence "Econométrie des Ressources"

En association avec X-Développement Durable, cette conférence se déroulera dans l'amphithéâtre Becquerel à l'Ecole Polytechnique :

le lundi 26 novembre 2012 à 18h30


Cet évènement aura 3 intervenants, dont les présentations sont introduites par le texte ci-dessous.

Quelles leçons de l’économétrie des ressources ?

Une seule planète suffit-elle ?

Une partie croissante de la communauté scientifique et écologiste le martèle, la planète est à bout. Au fil de ces dernières années chacun a trouvé en soulevant les pierres de nos ignorances des limites qui paraissent difficilement franchissables. Qu'il s'agisse de s'émouvoir devant les conséquences écologiques de notre mode de vie et de notre expansion sur plusieurs siècles, ou de déclarer forfait devant le casse-tête insoluble de trouver matière et énergie à les perpétuer, on sent que quelque chose nous échappe. Serions-nous prêts à abandonner le libre-arbitre et la maîtrise de la matière qui ont fait toutes les richesses, le confort et la santé dont nous jouissons ? Quels sont donc les dangers qui pèsent sur ces précieux atouts ? Quelles politiques, quels arbitrages s'offrent à nous ? Gilles Rotillon (Université Paris Ouest)

Que nous apprennent nos déchets ?

Notre relation à la matière a considérablement changé depuis un siècle. Le flux de matière utilisé en moyenne par chaque humain au cours de sa vie a tout simplement changé d’ordre de grandeur. Au delà des chiffres (peu publiés) sur les bilans matières des nations ou par habitant, nous le percevons dans notre quotidien lorsque nous trions plus ou moins nos déchets ménagers ou de bureau ou lorsqu’on déménage et nous percevons que notre relation à la matière n’est pas celle de nos parents, ni de nos grands parents. D’autre part, si les plus favorisés d’entre nous sont rentrés dans l’ère du jetable depuis bien longtemps, la relation à la matière dépend très fortement du niveau de vie auquel nous avons accès : les pauvres recyclent plus, pas par goût ni par sensibilité écologique, mais par nécessité. Enfin, de manière générale, nous sommes le plus souvent complètement ignorants sur la quantité de matière nécessaire à la satisfaction de nos besoins : en effet, la partie de matière que nous touchons via l’achat, l’utilisation et la mise au rebut, est la partie émergée de l’iceberg des déchets que nous générons. Mieux les connaître pourrait ouvrir de nouveaux horizons. Jean Guillaume Peladan (ADEME)

Des graphes pour un tout

C'est une tendance déjà vieille d'un demi-siècle sinon plus, et nous paraissons la poursuivre jusqu'au bout. Des machines au social en passant par la biologie, la pensée se délocalise en réseaux, discerne les boucles de fonctionnement, veut parcourir les branches, saisir ce qui tourne en rond pour le meilleur comme pour le pire. Le tout comme le rien y portent le nom de « système ». En quoi est-il si innovant ou condamnable d'aspirer à voir un tout ? N'est-ce pas ainsi que l'on identifie ce qui nous contraint ou nous emprisonne ? Ce qui paraît dès lors nouveau aujourd'hui, ce sont surtout les outils de communication qui permettent de penser et d'organiser la matière en réseaux. Quelles réponses apportent-ils à notre maîtrise des flux de matière et de déchets ? Dominique Luzeaux (DGA)

Par ordre alphabétique :

Dominique Luzeaux , polytechnicien (X84) et docteur ès sciences, a exercé au sein de la DGA des fonctions d’expertise technique et de direction dans les domaines de la robotique, de l’optronique, des systèmes de renseignement et d’observation, de la simulation et de l’ingénierie système. Actuellement directeur du service en charge des programmes d’armement terrestre depuis 2009, il enseigne également depuis près d’une vingtaine d’années la robotique, l’informatique théorique et l’ingénierie système dans plusieurs universités et écoles d’ingénieur. Il est également l'auteur d'une dizaine d'ouvrages en français et en anglais sur l'ingénierie des systèmes complexes.

Jean Guillaume Peladan (X88) est le directeur des Investissements d’Avenir de l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie). Polytechnicien, il a dirigé plusieurs entreprises de gestion des déchets et de recyclage au sein de Suez Environnement. En 2010, il a rejoint l’ADEME pour constituer la direction en charge des programmes du Grand Emprunt confiés à l’Agence. Il a également participé à plusieurs groupes de réflexion prospective sur le développement durable et est l’auteur de l’ouvrage « Sur quelle planète vont grandir mes enfants ? » (éditions Ovadia, 2009).

Gilles Rotillon est professeur émérite à l’université Paris Ouest Nanterre la Défense et à l’Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires (INSTN). Spécialisé en économie de l’environnement et des ressources naturelles, il a plus particulièrement travaillé sur les négociations internationales environnementales, la régulation des politiques agricoles, et le développement durable. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages de vulgarisation, dont trois Repères (Introduction à la microéconomie, Economie de l’environnement, Economie des ressources naturelles) aux éditions La Découverte et d’un essai sur le développement durable (Faut-il croire au développement durable ?) aux éditions l’Harmattan.

Conférence "Innovation, Conscience et Création de valeurs globales" le 7 juin 2012

Conférencière : Dominique LUSSAN
Le 07 juin 2012 à l'Ecole Polytechnique (Palaiseau)

18h30- 19h30 : Conférence en amphi Pierre Faure
19h30- 20h30 : Atelier "Développement des Perceptions Sensorielles" en PC 20.
Inscription à l'atelier : xrecherche@gmail.com

Les états de conscience sont définis en quantitatif par les neurosciences. La psychologie et l’ethnologie les définissent de façon qualitative par une relation au temps, à l’espace, à la matière et au moi. Dans les expériences d’expansion de la conscience (EEC), le sujet éprouve le sentiment de se dégager des limites de son ego en ayant une conscience naturelle de son environnement qu’il perçoit dans sa globalité, comme un tout intégré et unifié. Ce sentiment de plénitude donne du sens et de la valeur à la joie, la beauté, l’amour…, et à des valeurs comme la justice, l’humilité, la liberté, la charité... Ces expériences sont perçues comme réellement objectives, sources de connaissance, de créativité, d’innovation et de valeurs globales.

Au cours de cette conférence, Dominique Lussan montrera que, si les EEC peuvent être des expériences naturelles, instantanées et éphémères, ils peuvent aussi être volontairement explorés de façon très progressive afin de les stabiliser, de les reconnaître et de les intégrer en état de conscience ordinaire. Ils peuvent alors devenir des outils mentaux individuels et personnalisés, permettant la création de valeurs globales (économique, humaine, environnementale et sociétale) en milieu industriel ou agricole, en termes de management, d’économie et de vie quotidienne. La conférencière développera particulièrement la dimension éthique et innovation de la méthode CESAI (Conscience, Exploration, Stabilisation, Action) et de ses applications dans leurs aspects individuels et collectifs.

Pour ce qui concerne la conscience, nombre de philosophes se réfèrent actuellement à la catégorisation de Ned Block (1995).

  • La conscience immédiate capte et mémorise des informations endogènes et exogènes et, dans le même temps, ou presque, les met à disposition des fonctions mentales, cognitives et autres.
  • La conscience phénoménale regroupe toutes les sensations, sentiments dont nous avons conscience à tout moment (Farthing, 1992).
  • La conscience réflexive prend la conscience comme objet de conscience, comme si la conscience se retournait sur elle-même. Elle permet l’introspection, le retour critique sur nos pensées et nos comportements, nos expériences et nos actions.
  • La conscience de soi nous donne une représentation de soi qui confère une unité à notre vie mentale et comportementale. Elle permet, entre autre, de répondre de soi et de porter des jugements de valeurs.

Si ces catégories permettent aux philosophes de parler entre eux et même avec des scientifiques, il ne faut pas les considérer comme objectives et indépendantes, mais bien comme des fonctionnalités qui interagissent et même s’interpénètrent. Depuis des décennies les neurosciences cherchent à comprendre et expliquer la conscience, ses états et son fonctionnement, au niveau du cerveau. A partir des ondes électriques (Electroencéphalogramme) et électromagnétiques (Magnéto encéphalogramme) émises par le cerveau, et, dans l’état des connaissances actuelles, ils en observent l’activité qu’ils cherchent à la modéliser,. La conscience immédiate semble être le terrain privilégié des neurophysiologistes, certainement parce que les outils dont ils disposent sont techniquement performants et permettent des découvertes intéressantes faisant progresser la science. Mais les expériences qualitatives de la conscience dans ses aspects phénoménal et réflexif continuent d’échapper à l’objectivation scientifique. La question reste donc patente : comment l’activité neuronale se transforme-t-elle en expérience subjective, autrement dit, comment le quantitatif donne-t-il naissance à du qualitatif ? Il existe 4 types d'ondes cérébrales, (i) les ondes beta ( > 12 Hz), (ii) alpha (entre 8.5 et 12 Hz), (iii) thêta (entre 4.5 et 8 Hz), (iv) delta (jusqu'à 4 Hz). Si elles témoignent de notre activité, respectivement, (i) activité ordinaire, (ii) relaxation, (iii) sommeil ordinaire (mais aussi effet de drogues ou de l'hypnose), (iv) sommeil paradoxal et rêves, inversement, en apportant à nos sens, et donc à notre cerveau, des stimuli pertinents, il est possible de modifier les états de notre conscience.

Ainsi, la conscience immédiate peut être développée en sensibilité et en espace d’accès, la conscience phénoménale dans ses facultés à laisser émerger sentiments, émotions et intuitions…, la conscience réflexive en ses facultés de traitement des informations et représentations.

Dominique Lussan est titulaire d’un DEA de chimie, d’un DESS d'administration des entreprises, d’une maîtrise de psychologie, d’un DEA d’ethnologie, Dominique Lussan est aussi Professeur de Hatha Yoga (qu'elle exerce depuis l'âge de 11 ans) et de Kundallnl Yoga. Elle est, depuis 2001, membre professionnel de l'institut Monroe, créateur de la technologie "Hemi-Sync", permettant d'expérimenter les Etats d’Expansion de Conscience (EEC). Présidente fondatrice d'HARMOMONIC VISION, Centre de Recherche et Développement sur les Etats de la Conscience et la Création de Valeur Globale, elle a créé une méthode pédagogique nommée CESIA sur la base de laquelle elle anime de nombreux séminaires.

Quels leviers efficaces de rupture en faveur de la R&D pour un choc de l’innovation et de l’emploi en France ?

Les conférenciers, forts de leur expérience d’innovateurs en entreprise et de leur observation des pratiques dans la recherche privée comme dans la recherche publique, s’appuient sur leurs observations de praticiens et sur des études macro-économiques poussées pour faire partager leurs convictions sur l’évolution nécessaire des politiques publiques en faveur de l’innovation et de l’emploi en France.

Ils articuleront la relation entre stratégies de recherche, innovation et emplois industriels, puis présenteront un comparatif des aides publiques et fiscales en faveur de l’innovation en Europe (CRI, OSEO, ANR, Investissements d’Avenir, PCRD) et aux Etats-Unis (Bayh Dole Act et Small Business Act) et leur impact sur les emplois industriels. Ils en tireront ensuite un certain nombre d’enseignements sur la dynamique actuelle en France et en Europe, ses points forts et ses travers, et proposeront des pistes de réflexion pour créer un choc salutaire devant permettre de renverser la tendance baissière constatée aujourd’hui sur l’activité industrielle française.

Cette conférence se tiendra le 22 mai à 18h30 en amphi Pierre Faure à l'Ecole Polytechnique.

Biographies :

Michel Neu [Ingénieur INPG 1983) : Préalablement Chef d’un Service de R/D du CEA ayant de fortes activités de transfert de technologie, Michel a rejoint en 2002 la Direction de la Valorisation du CEA en tant que Chef du Service des Accords et de la Propriété Intellectuelle pour les unités de la Direction de la Recherche Technologique du CEA en Ile-de-France. Depuis 2007, il est chargé de mission auprès du Directeur de la Valorisation du CEA pour des missions dans le domaine de la Propriété Intellectuelle, des relations avec les PME et de la normalisation et a à ce titre participé à plusieurs groupes de travail d’experts européens en Propriété Intellectuelle, notamment celui ayant été à l’origine du document de la Commission Européenne « RECOMMANDATION DE LA COMMISSION concernant la gestion de la propriété intellectuelle dans les activités de transfert de connaissances et un code de bonne pratique destiné aux universités et aux autres organismes de recherche publics » (Avril 2008). Michel a rédigé un article dans l’ IPR HELPDESK Bulletin de la CE de Juillet -août 2007 : “A dynamic approach to the exploitation of the results generated by Research & Development in Framework Programs: a responsible partnership”. En mars 2012, il a été nommé « Expert Senior Propriété Intellectuelle et Valorisation du CEA»

Pierre Ollivier (X78 – Docteur Ingénieur à l’X, 1984) : Cofondateur de WINNOVE (conseil en stratégie et management de l’innovation technologique), ancien Directeur Propriété Intellectuelle chez Areva T&D, Pierre a exercé chez Thomson (Technicolor) comme Directeur de la Stratégie et des Standards à la Technologie. A Los Angeles il initie de nouveaux développements de R&D ainsi que la création de nouvelles activités de service dans les salles de cinéma américaines. Il est co-auteur avec Alan Bryden (64) d’un complément annexé au Rapport « LES MARCHÉS DE BREVETS DANS L'ÉCONOMIE DE LA CONNAISSANCE » remis au 1er Ministre par le Conseil d’Analyse Economique en 2010. Pierre a rédigé un article paru dans le Grand Angle (J&R n° 672 de février 2012) intitulé « Normalisation, standards et brevets, leviers de l’innovation ».

Conférence « Penser l’innovation » le 12 avril à 18h30 en amphi Becquerel

Cette conférence organisée par X-Recherche se propose d'aborder le thème de l'innovation. Toutes les structures de recherche et développement, au sein de grands groupes industriels, de PMEs ou de laboratoires de recherche publique, sont amenées à réfléchir sur leur politique d'innovation. Marine Agogué et Romain Beaume, tous deux chercheurs en sciences de gestion et spécialistes des questions d'innovation, nous apporteront un regard sur les activités d'innovation contemporaines. Quelle réalité recouvre le terme d'innovation ? Quels outils de raisonnement mettre en place pour bien gérer l'innovation au sein d'une entité, en parallèle des politiques de brevets et de gestion de la connaissance? Quels contextes organisationnels permettent de structurer les activités de recherche, dans un contexte où les sources de financement multiples et les appels à projet nombreux font évoluer rapidement les métiers de la recherche ? L'exemple de la R&D sur le véhicule électrique chez Renault permettra d'illustrer dans un cas très concret les avantages tirés d'une nouvelle organisation des politiques de recherche favorisant l'innovation.

Marine Agogue est doctorante au Centre de Gestion Scientifique de l'Ecole des Mines de Paris, au sein de la chaire Théories et Méthodes de la Conception Innovante. Ses sujets de recherche sont les écosystèmes d’innovation, les dynamiques industrielles contemporaines et les freins cognitifs à la créativité (effets de fixation, effets de stimulation). Elle est diplômée de l’Ecole Polytechnique, promotion 2005, et a suivi le master de recherche PIC (Projet Innovation Conception).

Romain Beaume est doctorant au centre de recherche en gestion de l’Ecole Polytechnique, et est impliqué dans la chaire management de l’innovation. Ses sujets de recherche sont l’étude des leviers managériaux et des modes d’organisation performants pour concevoir une innovation, ainsi que la caractérisation de processus d’innovation en place dans le monde de l’entreprise. Romain est diplômé de l’Ecole Polytechnique, X-Mines promotion 2000.

Colloque Auto-Orientation Appel à communications

X-Recherche en collaboration avec l'ONERA et DiscInNet Labs organise un colloque sur le thème de l'auto-orientation le 8 décembre 2011 à l'Ecole Polytechnique. Afin de préparer cet évènement, un appel à communications est lancé auprès de toutes les disciplines : intelligence artificielle, sciences cognitives, épistémologie, linguistique, psychologie, mathématiques, physique, histoire, sociologie, anthropologie, éthologies, sciences de la vie, management des connaissances, ...

Les modalités de participation sont détaillées sur la page dédiée de notre site ou encore sur ce document téléchargeable.

> Mise à jour du 30/11/11 : Mise en ligne du programme

Un évènement soutenu par l'Amicale des Anciens Elèves de l'Ecole Polytechnique :
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et réalisé en partenariat avec l'ONERA et DiscInNet :

Appel à communications Colloque Auto-Orientation

date/lieu : jeudi 8 décembre 2011 à l'Ecole Polytechnique

Enjeu :

Le but du colloque est de s’attaquer d’emblée à une question centrale pour toute entité cognitive :

Comment organiser l’orientation des actions, des buts et des projets ?

Ainsi : comment une structure de recherche (laboratoire, département, centre, institut..) définit son propre programme de travail annuel ou pluriannuel ? Cette question recèle un enjeu universel : qui dicte où et quoi chercher ? ainsi que : pourquoi, comment et avec qui ... L’exercice se manifeste généralement par un document de type « programme scientifique » qui souffre souvent de se résumer à la simple superposition d’une part d’un catalogue de réalisations déjà acquises et d’autre part, d’une liste de vœux peu structurée. Pourtant, la structure semble, de part le savoir de ses acteurs, la plus à même de définir elle-même de tels éléments de son orientation. On parle donc bien d’auto-orientation d’un collectif ce qui sera la question clé de ce « Call for papers ».

Au moins quatre dimensions s’y combinent : deux sont intrinsèques : - les motivations et expertises des chercheurs eux-mêmes, - les thèmes qui émergent des compétitions entre chercheurs (évaluation, conférences, débats…) ; deux sont extrinsèques : - la hiérarchie à laquelle est soumise la structure (direction, tutelle,…) qui pourrait être amenée à imposer des orientations à priori, au risque éventuel d’une contradiction par rapport aux objectifs d’une recherche dont la confirmation expérimentale à posteriori devrait être critère de validité, - la société, l’éthique, les valeurs qui donnent des tendances générales. Ces quatre dimensions étant fortement interdépendantes : la hiérarchie s’appuiera sur tels résultats des évaluations, le chercheur sera animé par telle dimension éthique de son travail…

La question de l’auto-orientation est actuellement dans la littérature majoritairement cantonnée au domaine de la psychologie de l’individu ; or elle interpelle toute structure organisée : une association, une entreprise, un état, une troupe, un village, un orchestre … Car tous les organismes sont confrontés à la question de donner du sens aux buts qu’ils fixent à leurs actions et à la justification de ces décisions.

La mécanique de l’orientation par l’entité elle-même nécessite donc un travail de rationalisation qui doit pouvoir puiser dans toutes les disciplines et tous les types de données. Le but de ce colloque est de contribuer à cette démarche.

Attendus :

L’expression « auto-orientation » définit à elle seule le point focal de ce colloque ; les propositions d’article devront en constituer des contributions qui pourront relever d’un ou plusieurs des volets scientifiques : - expérimental (résultats d’expériences, corpus analysés, ..), - conceptuel (modèles descriptifs, ontologies..), - formel (modèles mathématisés, fondements algébriques ou analytiques…), - méthodologique (algorithmes, recettes, manières …)

Toutes les disciplines sont invitées : intelligence artificielle, sciences cognitives, épistémologie, linguistique, psychologie, mathématiques, physique, histoire, sociologie, anthropologie, éthologies, sciences de la vie, management des connaissances, ...

Soumission :

Les auteurs proposeront un article en français de 4 à 12 pages, selon le modèle de base de latex : classe "article", 12pts, une seule colonne, bibliographie par numéros. Les auteurs peu familiers avec les documents tex, pourront proposer un texte de type word (times 12) sans aucune mise en page, les figures étant jointes et référencées dans le document.

Les articles seront relus par deux à trois relecteurs.

La soumission est uniquement électronique à l’adresse : auto.orientation@gmail.com

Les actes seront publiés sous ISBN au format électronique et papier.

Dates importantes :

Date limite : 15 octobre 2011
Résultats : 15 novembre 2011
Colloque : jeudi 8 décembre 2011

Structure du colloque Auto-orientation :

  • Président : Jean ERCEAU
  • Comité d’organisation :

Laurent CHAUDRON
Jean ERCEAU
Philippe JOURNEAU
Gaëlle LEHOUCQ
Grégory SAVIDAND

  • Comité scientifique :

Philippe BENHAMOU
Paul BOURGINE
Laurent CHAUDRON
Alain D'IRIBANE
Claude DEBRU
Jean ERCEAU
Jean-Louis ERMINE
François FORT
Jean Gabriel GANASCIA
Philippe JOURNEAU
Adeline NAZARENKO
Edith PERRIER
Jean SALLANTIN

Agenda du Colloque :

Date : jeudi 8 décembre 2011
Lieu : Ecole Polytechnique – Amphithéâtre Arago

Le planning prévisionnel de la journée est le suivant :
09h - 12h : conférences
12h - 14h : repas / session Poster
14h - 18 h : conférences

L'ensemble de ces informations est disponible sur ce document téléchargeable.

Un évènement soutenu par l'Amicale des Anciens Elèves de l'Ecole Polytechnique : logo_ax2

et réalisée en collaboration avec l'ONERA et Discinnet

Conversion de l'énergie solaire : le photovoltaïque et la photosynthèse

Cette conférence aura lieu dans l'amphithéâtre Becquerel à l'Ecole Polytechnique :

le mercredi 28 septembre 2011 à 18h30


photovoltaique_photosynthese

Présentation :

Les enjeux énergétiques de demain donnent naissance à une profusion de nouvelles technologies pour s'affranchir des énergies fossiles, et s'orienter vers les énergies renouvelables. Énergie renouvelable par excellence, le solaire est privilégié de par sa disponibilité immédiate. La conférence s'attachera à décortiquer deux utilisations importantes de cette énergie, le photovoltaïque et la photosynthèse, qui ont des similitudes de principe importantes car toutes deux utilisent le potentiel électrochimique photo-induit. Les principes physiques et techniques de ces technologies seront expliqués, et les perspectives économiques liées au marché de l'énergie seront exposés, pour savoir comment ces technologies peuvent être une réponse aux problématiques énergétiques d'aujourd'hui. Les intervenants, professionnels et spécialistes du sujet, compareront les intérêts respectifs de ces deux utilisations de l'énergie solaire, en insistant sur leur complémentarité et sur leurs applications.

A l'issu de la conférence, un cocktail est prévu par la Semaine du Développement Durable de l'X. Il sera constitué de produits locaux fournis par l'Epicerie Locale Solidaire et Ethique de l'X (ELSE).

Les Conférenciers :

- Ally AUKAULOO est professeur en chimie de coordination et bio-inorganique à l'Institut de Chimie Moléculaire et des Matériaux d'Orsay depuis 2007. Après avoir soutenu sa thèse de doctorat en 1993 à l'Université de Bourgogne, il consacre notamment sa carrière à la photosynthèse artificielle. Il a participé à de nombreux projets scientifiques dans le domaine de la photo-catalyse, surtout en 2005-2008 où il a coordonné le projet ANR "HYPHO". Il est actuellement impliqué dans des projets de synthèse d'hydrogène et de décomposition de l'eau grâce à l'effet photo-catalytique.

- Jean-François GUILLEMOLES est directeur de recherche au CNRS à l'Institut de Recherche et Développement de l'Energie Photovoltaique (IRDEP), une Unité Mixte de Recherche entre le CNRS, EDF et l'ENSCP, dont il est également directeur adjoint pour la Recherche. Il est dans le domaine du photovoltaique (PV) depuis 1989, avec des contributions (1) à la R&D du PV en couches minces, et en particulier par des procédés chimiques actuellement au stade du pilote industriel, et (2) sur les nouvelles générations de cellules à très haut rendement de conversion.

- Claude LAMY (animateur de la conférence) est diplômé de l'Ecole Polytechnique (X1962) et titulaire d'un doctorat de l'Université de Paris. Il est depuis 1986 professeur de chimie physique au département de Chimie de l'Université de Poitiers. Il y a crée un groupe de recherche spécialisé dans l'éléctrocatalyse dans lequel sont étudiés les piles à combustible et l'électrosynthèse organique en milieu aqueux. Il a également dirigé le Groupe de Recherche "Piles A Combustible Tout Electrolyte" (PACTE), qui regroupe une quarantaine de laboratoires du CNRS, du CEA, d'EDF et de GDF, et a été impliqué dans de nombreux comités de recherche (CNRS, ADEME, ANR...).

L'entrepreneuriat démystifié : de l'idée à la création d'entreprise

L'image du docteur et celle de l'entrepreneur sont rarement associées bien que leurs motivations soient étonnamment comparables, centrées sur la création et l’envie d’entreprendre. Durant leur projet de recherche, à travers les réflexions et les innovations qu’ils proposent, la proximité entre les docteurs et l’entreprise est même souvent très concrète. Ces liens très forts conduisent ainsi certains docteurs à choisir la voie de l'entrepreneuriat après leur thèse. Cela donne naissance à de nombreuses start-ups et pépinières qui aboutissent parfois sur de brillantes success-story aux USA (Google, Facebook, ...) mais aussi en France.

Pour illustrer le propos, X-Recherche en collaboration avec X'Doc proposent une discussion autour du parcours de plusieurs entrepreneurs-docteurs ainsi qu’un exposé sur la création d’entreprises innovantes. Cette rencontre aura lieu le mardi 21 juin à 18H00 dans l'amphithéâtre Pierre Faure de l'Ecole polytechnique.

PROGRAMME

  • Présentation de X-Recherche
  • Mathieu Somekh* : "Moyens pour entreprendre à l'Ecole Polytechnique"
  • Bruno Martinaud* : "3 ou 4 choses que j'aurais aimé savoir avant de créer mon entreprise"
  • Interventions de plusieurs entrepreneurs :
    • Toufic Abboud* : Fondateur d'IMACS (calcul et ingénierie scientifique).
    • Jérôme Kalifa* : Co-fondateur de Let It Wave (semi-conducteur).
    • David Sourdive* : Co-fondateur de Cellectis (ingénierie génétique).
  • Questions - Réponses avec le public
  • Conclusion de la conférence
  • Pot

Durée de la conférence : 1h45


Par ordre alphabétique :

Toufic Abboud a crée en 1994 IMACS, une société de services dans le domaine du calcul et l'ingénierie scientifique. Cet ancien chercheur de l'école polytechnique en mathématiques appliqués a développé une technique inédite pour la résolution d'équations d'ondes. Aujourd'hui IMACS propose une gamme de produits et de services utilisés à travers le monde par des organismes tel qu'EADS ou PSA

Jérôme Kalifa est docteur en mathématiques appliqués. Il a cofondé en 2001 la startup Let It Wave, spécialisée en semi-conducteurs et traitement de signal, qui atteint 40 employés à sa revente en 2008. Actuellement directeur général de Lixoft qu'il a fondé en 2010, il développe avec cette société une gamme de logiciels mathématiques destinés aux compagnies pharmaceutiques et de biotechnologies.

Bruno Martinaud, ingénieur télécom, diplômé de l’ESSEC. Serial Entrepreneur, il exerce également des activités d’enseignement à la création d’entreprises innovantes, et coache et conseille des entrepreneurs.

Mathieu Somekh est chargé d'affaire à la Direction des Relations Industrielles et des Partenariats de l'école (DRIP). Elle contribue au transfert de technologie par la création de start-ups et par le biais de licence sur brevet. Les entreprises hébergés sur le campus et sa pépinière X-Technologies sont assurées de trouver auprès de la DRIP l'assistance à toutes les étapes de leur projet.

David Sourdive, polytechnicien et docteur ès sciences, est co-fondateur de la société Cellectis. Après un doctorat à l’Institut Pasteur en virologie moléculaire, il rejoint un laboratoires de pointe en immunologie anti-virale aux Etats-Unis. Avant de fonder la société, il a été directeur du laboratoire des biotechnologies du Centre d’études du Bouchet / DGA (Ministère de la défense) entre 1998 et 1999. Créée en 1999, pionnière dans l’ingénierie des génomes au niveau mondial, Cellectis est cotée sur le marché Alternext de NYSE-Euronext à Paris depuis 2007.

Nanotechnologies : y a-t-il un bénéfice sans risque ?


Aujourd’hui, l’Homme est capable de fabriquer des matériaux à l’échelle nanométrique et d’accéder à des propriétés particulières de la matière. La possibilité de faire interagir un produit de synthèse fonctionnalisé dans un environnement atomique a créé un essor technologique important et particulièrement dans le domaine de la santé. Néanmoins des questions se posent : les risques toxiques liés à la production de nanoparticules sont ils vraiment compris et maîtrisés ? Quels sont les enjeux éthiques du développement d’un marché dont l’intention est de soigner mais qui comporte toutefois des risques ?

X-Recherche en collaboration avec X-Biotech propose de poser la question au niveau scientifique en organisant une conférence-débat le 11 janvier 2011 à l'Ecole Polytechnique dans l'amphithéâtre Pierre Faure.


PROGRAMME

Animation : Philippe Gaucher* (Ministère de la Recherche)

  • 17h-18h15 : Conférence

Jacques Grassi* (CEA) : "Application des nanotechnologies aux domaines de la biologie et de la santé"

Eric Gaffet* (CNRS) : "NanoMatériaux : Pour un Développement Responsable, Sécurisé et Maitrisé"

Jean Yves Bottero* (CNRS): "Implications environnementales des nanotechnologies : relations entre les propriétés physico chimiques et les impacts biologiques"

Marc Pavloupoulos* (CEA) : "L'épreuve des risques ou l'heure des choix? Le cas de la nanomédecine."

  • 18h15-19h15 : Débat

Échange entre la table ronde composée des 4 conférenciers et le public

  • 19h15 : Pot


Par ordre alphabétique :

Jean Yves Bottero est directeur du Centre Européen de Recherche et d’Enseignement des Géosciences de l’Environnement depuis 2007 à Aix en Provence. Il dirige le groupe physique chimie des interfaces depuis 1998. Il est président du comité d’évaluation du programme ANR sur l’Ecotechnologie. Il est coéditeur et a collaboré à l’écriture du livre « Environmental Nanotechnology : Applications and Impact » (Mc Graw Hill 2007).

Eric Gaffet est directeur de recherche au CNRS à l’université de Belfort Montbeliard dans le groupe Nanomaterials Research Group. Il participe à de nombreux groupes d’experts dans des agences et commissions comme l’AFNOR, l’AFSSA, l’AFSSAPS, l’AFSSET, l’ANR, le CNC … Il est Président du Community of Practice "Physical - Chemical Characterization of Nanomaterials" / Working Party on Manufactured Nanomaterials / OCDE. Il participe actuellement aux travaux du SCENIHR, Commission Européenne portant sur la définition du champ "NanoMatériaux".

Philippe Gaucher est chargé de missions nanotechnologies au Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR). Il occupe un poste de professeur à l'Ecole Centrale Paris et a été responsable de l'option de troisième année "Physique Appliquée" de 2002 à 2006. Ses enseignements portent sur les matériaux pour l'électronique, les matériaux multifonctionnels, la génération et l'utilisation des ondes accoustiques et les capteurs et microsystèmes.

Jacques Grassi est directeur de recherche au CEA et président du comité d'experts spécialisés de l'AFSSA sur les Encéphalopathies spongiformes subaiguës transmissibles. Il est co-développeur du test pour le diagnostic post-mortem de l'ESB et de la tremblante du mouton mis au point par le CEA et maintenant commercialisé par la société Bio-Rad. Il est, depuis juillet 2006, directeur du programme transversal "Technologies pour la santé" du CEA et depuis avril 2008 directeur de l'Institut Thématique Multi organismes "Technologies pour la Santé".

Marc Pavlopoulos normalien, agrégé et docteur en philosophie, est chercheur au Laboratoire de Recherches sur les Sciences de la Matière (LARSIM) au CEA, et partenaire de L'Observatoire européen des Nanotechnologies (Observatory Nano, FP6, UE). Il est co-auteur d'un Toolkit for Ethical Reflection and Communication et a donné de nombreuses conférences en France et en Europe sur les aspects éthiques et sociétaux des Nanotechnologies."

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